Moi, Unique, Créatif dans l’Uni-vers,
Avant de commencer, je vous propose le livre ou les vidéos de Boris Cyrulnik sur le laboureur et le mangeur de vent.
Pourquoi ? Si ce qui suit est abordé en mangeur de vent….
Cela occupera certes votre esprit mais n’engrangera pas grand-chose dans la matière et l’Uni-vers;
Par contre, si vous pouvez vivre, labourer, vous voilà devant de nombreux possibles peut-être.
Et nous voilà au « Moi », Votre Moi, un moi Unique dans l’Univers, un Moi Singulier, à nul autre pareil, et pourtant en résonance avec la même Vie, le même Univers.
Il est quand même impressionnant et merveilleux de pouvoir imaginer et même voir qu’il n’y a jamais eu deux personnes identiques sur la planète. Il n’y a pas, il n’y a jamais eu deux personnes identiques.
Et pourtant, nous avons tous notre grotte intime. Une grotte propre à chacun. Une grotte qu’il est important de ne pas surexposer à la lumière de tous.
C’est dans cet endroit sacré que réside notre pouvoir créateur, cocréateur, un pouvoir à nul autre pareil, une capacité de création sans égale.
C’est ici que réside notre manière unique de vibrer avec la Vie et le Vivant, c’est ici que nous pouvons nous intérioriser, nous reconnecter à la Vie et à notre Vie.
J’ai ma grotte intime et je suis le gardien du secret même de mon être, de la grotte qui protège ma vie.
Je suis le berger de mes pensées, de mes valeurs, que je peux choisir de rencontrer, de découvrir. »
qui est mienne, qui est source de vie en moi.
Personne n’a à définir la forme, la grandeur de ma grotte, ni même ce qu’elle peut ou doit contenir.
Ni même la manière dont je l’habite et la décore. C’est à moi-même de me rencontrer, de rencontrer la Vie en moi.
Nul ne peut et ne pourra le faire à ma place.
Elle ne devrait pas être souillée du bric à brac, du fatras des attentes des autres.
Dans cette grotte qui est mienne, je protège ma vie intérieure mais aussi la Vie qui vit en moi. Je peux choisir d’être responsable de cette Vie, responsable de mon corps : Temple de mon Cœur, de mon âme, de mon esprit et de la Vie.
Je peux choisir d’être Vie.
Connaître, reconnaître et protéger mes valeurs profondes en résonnance avec le vivant, c’est protéger mon intégrité, c’est protéger la Vie toute particulière en moi.
Une vie reliée certes à plus grand, reliée au tout et à tous, mais tellement unique dans son potentiel cocréateur.
Un pot’ en’ ciel pouvant s’épanouir dans un sourire, dans la création d’un repas, dans un mot, dans un texte et partout où le regard de Vie se pose.
Je Suis.
Je Suis dans « l’Uni-vers.
Nous avons ici, dans cette grotte, un berceau, un espace de remises en question, d’observation des relations de cause à effet des événements de la vie, un espace chaleureux où l’esprit critique peut être abordé de manière sereine et paisible, dépourvu de jugement, mais accompagné de remises en question bienveillantes.
Une vie, une sagesse qui peut nous porter, nous permettant, en elle et avec elle, de nous épanouir en maturité, en respect de soi et des autres, en respect mature du vivant (sans excès de toute puissance ou d’enfermement et de limitations).
« Peut-être, un peu pour commencer, juste un peu déjà…
J’expire ce dont je n’ai plus besoin et dont je n’ai peut-être même pas conscience, et j’inspire la Vie qui me porte, m’accompagne, me nourrit.
J’expire et j’inspire.
J’expire et j’inspire.
Je suis une Vie unique, dans toutes Vies, pour un temps dans l’Univers,
J’expire, et j’inspire »
Pourquoi sommes-nous unique, humble et puissant ?
L’humain est constitué non seulement d’un ADN unique mais aussi d’une histoire transmise par ses ancêtres : réussites, valeurs, projets, épigénétique, loyautés mais aussi toute une série de hontes, de peurs et autres émotions transmises de génération en génération ; la liste est sans fin.
Et même si ces répétitions devenues inutiles pour nous-même baignent encore nos proches qui nous les renvoient continuellement, nous pouvons choisir de les observer sans plus nous sentir concernés.
Ce sont des mémoires, des énergies peut-être, qui se transmettent dans les lignées par l’enseignement familial, les mimétismes, ou même l’énergie des émotions, des non-dits, des secrets de famille, les peurs d’exclusion du clan, par les besoins de survie de l’espèce ou du clan, par le besoin du maintien d’une histoire donnant une aura familiale par exemple. Ces transferts sont aussi très souvent le vomi des trop pleins émotionnels d’autrui. Pour se décharger de ses propres peurs et angoisses, l’humain a tendance à les déposer, les vomir sur d’autres personnes, espérant ainsi s’en décharger. Et même si parfois cela apporterait un soulagement temporaire, cela ne résout, bien évidemment, rien du tout !
Prenons un exemple : une grand-mère, pleine de sa Vie, de la Vie, de ses blessures mais aussi de ses dépassements, souhaitant transmettre à la fois ses dépassements et son vécu, que peut-elle faire ?
Peut-être montrera-t-elle la manière dont elle s’est adaptée à la vie en bonne et belle femme d’intérieur et en même temps peut-être voudra-t-elle transmettre ses connaissances du temps de sa vie où, pour survivre, elle a donné du plaisir aux hommes…
Elle apportera alors toutes ses capacités de dépassement, de résilience, mais aussi peut-être des capacités qui sembleront opposées voire perverses dans des jeux de pouvoir et de manipulation afin d’attirer les hommes et de leur plaire.
S’agira-t-il ici d’un désir de se soulager de sa honte, un désir d’amener ses petites-filles dans la perversion qu’elle a subie, ou un désir de les préparer à la vie, ou peut-être encore autre chose, cela lui appartient. Mais qu’en feront les toutes jeunes damoiselles, quel impact cela pourrat-il avoir sur leur vie ? Cela leur appartiendra et fera partie de leurs chemins vers la conscience, la compassion, ou peut-être vers des répétitions, des embuches sur le chemin des relations…
Les exemples sont multiples dans la vie de chacun.
C’est dans l’intimité de notre grotte que nous pouvons nous retrouver ; c’est l’endroit sécure où nous pouvons faire le tri dans :
- ce que nous choisissons consciemment de garder de ce qui nous a été transmis ou vomi, de ce que nous avons expérimenté par nous-même, de ce que nous avons peut-être même étudié ;
- et de tout ce dont nous n’avons plus besoin, ici et maintenant, aujourd’hui et probablement demain.
Saviez-vous qu’à trois mois dans le ventre de sa maman, la petite fille possède déjà tous les ovocytes de premier ordre qui muriront ensuite à chaque cycle menstruel.
Ce serait comme si, d’une certaine manière, à un petit niveau cellulaire, nous avions été dans le ventre de notre grand-mère, et d’une certaine manière avions vécu la vie de notre maman…
Il est, en tout cas, tout à fait supposable que des vibrations énergétiques, des fréquences soient présentes dans notre développement.
Imaginez, serait-il possible que ce brin d’ADN de l’ovocyte enregistre lui aussi les mémoires de la grand-mère et de tout le chemin de vie de la mère ?
Ces mémoires, et cela même si elles fusionnent avec le brin d’ADN paternel pour créer un être unique, ne restent-elles pas quelque part, pour le meilleur et pour le pire, en suspens, tant que nous n’y remettons pas nos propres désirs d’adhésion au passé ou à une nouvelle vie ?
Nous pouvons être « unique, humble et puissant », par notre ADN, par nos expériences personnelles, celles de nos ancêtres, celles de la société où nous vivons, mais aussi par notre manière d’être relié au vivant, par les chemins que nous choisissons de quitter ou d’emprunter et de découvrir.
Nous pouvons être unique, humble et puissant dans nos connaissances, nos expériences, nos créations, nos innovations, par l’imagination, la conscience que nous mettons dans nos vies.…
De quelle manière, en sécurité dans l’intimité et l’intégrité de ma grotte, puis-je prendre soin de moi, de mon corps – temple de mon cœur, de mon âme et de mon esprit -, de la vie qui est en moi ?
Quand, aujourd’hui, nous parlons de « prendre soin de soi », nous parlons rarement de l’intériorité, du choix des valeurs, de l’évacuation de ce qui a été vomi par d’autres, ou de ce dont nous avons été encombré par mimétisme ou croyances. Nous parlons encore moins souvent de sentir la vie nous animer.
Quand, aujourd’hui, nous parlons de « prendre soin de soi », nous pensons souvent aux soins médicaux, ou aux soins de beauté, d’habillement, à l’alimentation, au sport… Ce sont des choix qui peuvent être faits du fond de la grotte, mais nous pourrions tellement plus.
Que puis-je faire dans l’intimité de ma grotte pour prendre soin de moi ?
Je peux m’apporter l’attention, la bienveillance, la douceur, la tendresse, la délicatesse.
Je peux l’apporter à ce corps, ce temple et à tout ce qui Vit en ce temple : cœur, âme, esprit.
Je peux porter attention à l’empathie, à l’amusement que je peux m’accorder en observant mes expériences de vie, mes ressentis, mes émotions, mes rêves, mes projets.
Je peux choisir de prendre un temps pour chérir la Vie qui nourrit ce temple de Vie, au lieu de me presser à me dépêcher pour « paraître » ou pour « faire » encore plus ceci et puis cela, et ce, dans les plus brefs délais, sans repos, sans ressourcement.
En lieu et place de brutaliser ce temple de Vie, à qui nous imposons, sans merci, de se dépasser, encore et encore, sans répit, pour une productivité bien souvent inutile, je pourrais trouver une douce harmonie entre émerveillement, repos, remise en question, observation, choix d’actions directes et concrètes pour mes futures visites dans les cafés-théâtres de la Vie ?
Je pourrais consacrer beaucoup de douceur, de bienveillance, à l’esprit critique, aux remises en question que je peux avoir de mes expériences, et ce, dans une vue d’ensemble vaste et constructive ; sans oublier bien évidemment les félicitations de bon aloi que je peux m’accorder pour le faire dans la conscience de l’appartenance à la Vie.
Je pourrais, en accord avec la Vie en moi, choisir les valeurs chères à mon cœur dans la conscience des différences de valeurs et de croyances chez l’être humain. Ce choix de valeurs sera le mien, dans le secret de ma grotte. Peut-être pourrais-je en proposer, en partager une partie, de temps à autre, mais jamais je ne pourrai les imposer. Ces valeurs m’appartiennent et je ne peux violer la grotte intime des autres en y déversant ce qui me semble bon pour moi. Je ne suis pas dans leurs Vies, je ne suis pas dans leurs souliers, je piétinerais les possibles de la Vie. Et je suis aussi là pour proposer, partager, co-opérer à la Vie, peut-être.
Je pourrais consacrer du temps de vie à l’introspection et cela sans m’y perdre , ainsi qu’à l’écriture de mes expériences, de mes observations, de mes rêves, ou peut-être au dessin, à la peinture, à l’art, qui seraient la représentation du sacré de mon cœur et de mon être.
Je pourrais prendre du temps pour me poser, me reposer, pour sentir, ressentir ce qui se passe en moi, pour observer et m’émerveiller de la gestation de mes projets, aussi simples soient-il en lien avec mon être profond.
Je pourrais prendre le temps de respirer consciemment, faire de petites relaxations ou des méditations simples et naturelles dans la conscience de l’appartenance vibrante au Vivant et à ses mystères, au Vivant et à sa continuelle évolution en moi et autour de moi.
Je pourrais prendre, choisir, décider d’un temps de présence consciente à moi-même, un temps non fantasmé, non délirant, mais une présence et un accueil à moi-même et à la vie afin de laisser naître l’alchimie naturelle de la Vie. De deux minutes au lever ou au coucher ou des périodes plus longues au gré des possibilités que je m’accorde, ce seront des moments de reconnaissance que je m’accorde à moi-même et à la vie en moi.
Je peux lire un livre qui m’ouvre le cœur et l’esprit, qui me réchauffe l’âme ou simplement m’apaise, modifie le chahut de mon mental…
Je peux m’émerveiller de la Vie en moi, la ressentir, la respirer, la sentir, la remercier.
Je peux, tout ce qui me parle sur le sujet…
Je suis… nous sommes la Vie.
Ce moi, il est partout avec moi ; je peux m’y retirer dès que l’occasion se présente, dès que je choisis de m’offrir cette possibilité.
Plus « le moi relié à la vie » sera présent, plus simple sera pour nous l’ouverture à la vie sur notre belle planète terre et plus légères seront toutes les relations humaines, toutes les relations à la vie sur terre et au pouvoir de choisir, d’agir ou même de réagir si nécessaire au plus près de la conscience de vie elle-même.
Après la gestation vient le moment de la sortie.
A la sortie de ce moment intime, je peux prendre un temps, une pose d’adaptation.
Entre la grotte et la participation à la vie se trouve ce que j’appellerai « l’anfractuosité ».
L’anfractuosité qui représenterait comme une petite fracture dans l’espace/temps, un moment où, riche de ma grotte intérieure, je mets un pied dehors, je m’arrête, je respire profondément, je m’étire pour mettre mon corps en action.
J’observe, je prépare mon corps, temple de mon cœur, de mon âme et de mon esprit, à l’expérimentation de qui je suis dans la Vie et dans les relations humaines, dans les relations à la vie, dans les interactions extérieures. C’est un espace/temps d’observation de ce qui se déroule à l’extérieur.
Quel temps fait-il ? Quelle heure est-il ? Y a-t-il des fleurs, de l’agitation ou est-ce plutôt calme ?
Où vais-je aller et quel chemin vais-je choisir d’emprunter ?
Qu’est-ce que je souhaite dans cette sortie ?
Qui vais-je rencontrer ? Dans quel état émotionnel pourraient-ils se trouver sur le sujet que nous devrions aborder ?
Personne ne pense à l’identique de ce que je vis en moi, comment puis-je poser humblement des questions, partager sans con-vaincre ?
Quelles sont les beautés de la vie que je peux apercevoir, ressentir pour me porter et me nourrir ?
Y a-t-il un danger ? Si oui, quel pourrait-il être ? Est-il réel ? Ou est-ce une projection de mon passé ou des peurs ancestrales ?
Je m’étire, je respire, je vis sur terre. Je suis.
Je suis moi, ici sur terre avec toute la puissance de la vie en moi, avec tout mon Pot’en’Ciel créatif, toute ma capacité de recul, de remises en question constructives pour entrer dans l’expérience de vie en conscience ?
Cette anfractuosité peut être un moment d’esprit critique, d’évaluation, d’anticipation ou peut-être même le tout ensemble.
L’anfractuosité serait-elle un moment béni où je peux choisir mon mode d’interactions sur la planète, un bref petit instant ou un long moment peut-être où j’observe la situation qui se présente à moi avant d’être participatif avec la planète, le vivant, les humains qui tous cherchent, se cherchent ?
L’anfractuosité pourrait-elle être un point de vue panoramique où je peux observer, voir, penser, réfléchir, observer, rêver, anticiper sans attentes, imaginer, choisir, décider, agir ou non agir, agir ou réagir, opter pour une observation d’ensemble des évènements (passés, présents, futurs possibles, mais aussi d’un point de vue personnel et collectif, d’un point de vue matériel et spirituel…)
Ce moment peut, très certainement, si je le souhaite, être un moment d’émerveillement, de curiosité, de remerciement à la vie, de ressourcement ; un moment où je peux voir, sentir, vivre cette communion à la Vie.
Ce bref instant ou ce long moment où, riche de moi-même et de la vie qui est en moi, je peux décider d’agir ou de réagir, d’avancer à petits pas ou de plonger dans le grand café-théâtre de la vie où se jouent les conflits de la psyché humaine, les automatismes, où saignent les blessures, où crient les besoins de survie, où dérivent les délires, où s’entrecroisent les triangles dramatiques, où s’offrent les partages, les attentions, les complicités, l’amour….
L’anfractuosité dans toute sa puissance peut aussi être le moment où je choisis à quoi je vais consacrer mon temps et mon énergie de Vie, ce divin Pot’en’Ciel qui m’est attribué pour un temps sur la planète terre. Comment vivre sur terre avec ce Pot’en’Ciel ? Comment, peut-être, ne pas trop le gaspiller ?
Comment ne pas attendre de le rencontrer à l’identique chez l’autre ?
Et voilà que nous arrivons dans :
- Les interactions dans le grand café-théâtre de la vie sur terre ou peut-être l’expérimentation de la grâce de Vie sur terre.
Je désire prendre le temps, ici, de remercier les patients que j’ai pu rencontrer en consultation et qui, en cherchant, pour eux-mêmes, des portes d’éveil sur le chemin de leur vie m’ont permis de belles découvertes. Merci donc à tous et à toutes les petites têtes blondes ou brunes qui sont des puits de ressources et de consciences.